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Notre histoire

Les débuts

En 1992, dans le cadre du Grain, service d’éducation permanente, une formation en bureautique pour des personnes au chômage et peu qualifiées fut organisée et gérée par Françoise Dejemeppe, sociologue et agrégée de l’Enseignement secondaire supérieur. 

Cette formation se révéla encourageante : 70% de mise à l’emploi. C’était une période où se développaient différentes politiques nouvelles en faveur de l’insertion socio-professionnelle des publics dits à risque.

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"La bureautique" et rapidement "la police"

Jean Verly, professeur d’économie sociale, obtint un financement du Fonds pour l’Emploi pour pérenniser cette formation et pour ce faire, fonda une nouvelle asbl, le CEFIG avec quelques ami.e.s du monde de l’enseignement en juin 1993. Il en confia la direction à Françoise Dejemeppe.

Rapidement, le CEFIG s’est développé grâce à un autre projet inédit ayant pour but de préparer des candidat.e.s aux examens d’entrée à la Gendarmerie et à la Police. 
En 1994, les forces de l’ordre ne comptaient quasiment pas de gendarmes et de policiers d’origine étrangère hors UE. Or les tensions entre elles et les communautés issues de l’immigration turque et maghrébine étaient vives dans les quartiers de résidence de ces communautés à Bruxelles. Il y eut d’ailleurs de véritables émeutes urbaines en 1992-1993. 
La Gendarmerie et la Police souhaitaient engager des jeunes « allochtones » afin d’améliorer leur image et d’être davantage le reflet de la société qu’ils se devaient de servir et ainsi de se rapprocher de ces communautés. Mais parmi ces jeunes, ceux qui osaient passer les épreuves de sélection, échouaient surtout par manque de connaissance en français et en assertivité. Par manque d’ouverture aussi des gendarmes et des policiers recruteurs. Beaucoup d’autres candidat.e.s peu qualifié.e.s échouaient également dans une très grande proportion. 
Convaincue par le bien-fondé de ce projet, mais n’ayant pas de subside, la directrice a cédé deux chambres dans sa propre maison pour y faire son quartier général et loué à crédit des locaux appartenant à la paroisse Saint-Julien à Auderghem pour y organiser les premiers cours en partie bénévolement. Elle a obtenu l’appui du Centre pour l’égalité des chances, l’actuelle UNIA. 
Un an plus tard, la Gendarmerie et les Polices locales de Bruxelles-Ville, puis de Molenbeek et de Schaerbeek ont adhéré pleinement au projet offrant un subside et un partenariat pour la sensibilisation des jeunes à ces « métiers de l’ordre ». 
En 1997, le Ministre de l’Intérieur, Johan Vande Lanotte obtint un financement conséquent du Fonds d’impulsion à la politique des immigrés (FIPI) pour implanter cette préformation dans plusieurs villes des trois Régions du pays. Par la suite, d’autres pouvoirs subsidiants se sont engagés et au CEFIG, plusieurs « Préformation Police » ont vu le jour gratuitement, chaque année pendant 30 ans. 
Dans la foulée, le CEFIG a instauré l’action « Diagnostic » qui consistait en un test gratuit destiné aux futurs candidat.e.s pour connaître leur niveau de connaissance avant de passer les épreuves de sélection. Ce test a eu un succès retentissant tout au long de ces années. Il fut également élargi dans les trois Régions du pays et finalement repris au sein de la police fédérale elle-même. 

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Le réseau

Consciente de la difficulté d’assumer seule ses différentes activités, en 1998, l’asbl a rejoint l’ACFI, réseau d’associations du domaine de l’insertion socio-professionnelle à Bruxelles et en Wallonie. Par la suite, et pendant 20 ans, la présidence de l’asbl fut assumée par le talentueux et audacieux Daniel Thérasse, directeur de l’ACFI.

Consolidée financièrement, l’asbl a pu louer des locaux de plus en plus vastes en fonction notamment de la multiplication des offres de formation. Citons ces lieux de pérégrinations : avenue des Volontaires, avenue de l’Eglise Saint-Julien, rue Dansaert, chaussée de Haecht, rue Terre-Neuve, rue de la Poste, rue de la Victoire, avenue Michel-Ange et au Passage du Nord.

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Une multitude de projets au fil de l'eau

Au fil des ans, le CEFIG a mis sur pieds des formations limitées dans le temps comme la formation Télé-opérateur, l’action Coach-intérim,  l’action Job-coaching, la formation FSE Equal Trempl’Intérim,  la formation d’Agent administratif,  l’Action d’accompagnement des victimes de la traite des êtres humains, les cours d’informatique dans le cadre du projet Chèques de formation en Informatique (TIC), la création de l’outil Diagnostic à Gand pour une préformation à l’entrée de la fonction publique, la formation Caténairistes, la formation Gardiens de la paix, le Module Communication …

 

D’autres formations se sont inscrites dans le long terme et perdurent toujours avec des améliorations régulières. Il s’agit des déterminations, des préformations et formations qualifiantes conduisant à l’obtention du Certificat de l’Enseignement Secondaire Supérieur en Bureautique, les déterminations et préformations Agent de police et Inspecteur de police de jour dont l’une en soirée mais aussi des formations de base en français à niveaux différents et des cinq modules en Français langue étrangère.

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Au cours de ces 30 ans, le Conseil d’Administration, les directrices successives, les formateurs et l’ensemble du personnel ont dû affronter de nombreuses difficultés principalement sur le plan budgétaire à cause de la variabilité de l’obtention des subsides. Ils ont démontré une énergie constructive transformant toujours les obstacles en opportunités et s’appuyant sur des partenariats fidèles. 

 

Si l’image de marque du CEFIG est l’excellence de ses formations, elle est aussi l’accueil de stagiaires sans emploi de tous les horizons, le développement de la confiance en soi, l’ouverture à des métiers et à notre société dans un esprit de bienveillance et de respect.

 

Le nombre de formations suivies avec succès par des stagiaires satisfaits chaque année le démontrent (en 2023, le taux de « sorties positives » étaient de 69% pour les formations ISP et de 83,75% pour les formations Police ; le taux de satisfaction des stagiaires était de 88%).

Reconnaissante pour tout le travail accompli au service de ce public fragilisé et pour la confiance octroyée par les autorités subsidiantes, et avec l’espoir de l’obtention des financements demandés pour de nouveaux projets, nous croyons avec optimisme que le meilleur reste encore à venir !

Françoise Dejemeppe 
Juin 2025​

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